
Hommage à Colette
Colette était une femme pétillante, dynamique, enjouée et grand amoureuse de l’art sous toutes ses formes.
Collectionneuse, elle s’était créé un univers fantastique peuplé d’objets d’art dans sa maison.
Meubles, vitraux, céramiques, peintures, sculptures et curiosités formaient un mélange extraordinaire.
« c’est l’Art qui me fait vivre » disait elle !
Malheureusement, la maladie d’Alzeimer l’a agrippée et Colette est maintenant dans un autre monde…
Je suis sûr que les Artistes l’accompagnent.



En quête de formes pures et harmonieuses, le sculpteur fait un long travail d’introspection. Si la démarche est sincère, au bout du chemin, il y a toujours une belle rencontre.
Au départ, il y a la matière brute extraite du ventre de la Terre : un bloc de pierre compact et hostile.
Sa beauté mystérieuse m’attire, et je fouille inlassablement ce creuset de vie.
Avec patience et recueillement, je reproduis les gestes appris il y a plus de 25 ans, la matière s’ouvre, je m’y réfugie et j’y dépose mes émotions.
C’est le moment privilégié ou la pierre se féconde et prend vie.
En lien avec le monde des mathématiques et des bâtisseurs, je suis souvent inspirée par les symboles anciens et la géométrie sacrée.
La sculpture permet aussi d’exprimer son monde intérieur : La féminité et la fécondité sont des thèmes qui s’imposent à moi.
Dans le milieu artistique, le point de vue masculin a longtemps dominé, et je trouve intéressant de faire porter un message différent à la figure féminine.





J’ai commencé la sculpture sur bois dans le but de rendre possible, au sein de mon quotidien, une immersion dans mon imaginaire.
Comme une archéologue, je découvre les personnages coincés dans les troncs avec ma tronçonneuse et mes gouges.
Mes sujets sont surtout le corps humain, mais aussi l’animal et l’architecture. Il y’a derrière mon travail une recherche de notre identité commune : ce que l’Homme prend, ce qu’il donne, ce qu’il construit ou détruit.
Je souhaite retranscrire l’illustration dessin en sculpture afin de raconter des histoires par l’image. Une image qui, prise dans le bois, s’exprime sous tous ses angles et permet une déambulation dans mon univers.



Olena Dodatko – Ukrainian artist, sculptor.
She finished the Academy of Fine Arts and Architecture in Kiev (Ukraine), Faculty of Sculpture in 2014.
Olena mainly deals with sculpture of large dimensions, mostly in stone.
She has participated in many international sculpture sympos, Egypt, Turkey, Taiwan and other countries.
In art, Olena is most attracted to minimalism and simple spherical formsiums. Her works can be found in public spaces in Ukraine, Poland, Italy, Germany, Czech Republic, France, Spain.





J’ai travaillé pendant vingt ans au service du patrimoine architectural, à travers la France, l’Irlande et enfin la Bretagne.
Aujourd’hui, je travaille la création dans mon atelier au Plessix-Balisson entre Dinan et Saint Malo, je sculpte le granite pour les croix celtiques et les statues religieuses, je découvre encore le sens, les proportions, les symboles et le raffinement dans cette matière racine du territoire.
Mon travail de recherche s’étend aussi sur la sculpture abstraite, contemporaine, de marbres, d’ardoises, et le jeu de la forme au travers des âges.
Revisiter les arts ancestraux, primaires, alchimiques ou religieux. Des formes comme des totems prêtées par l’Homme à la nature qui nous entoure.
L’antre de la terre, le sillon de l’eau, la déferlante sur le grès ou la bourrasque sur les bruyères.
Tout n’est que mouvement et inter-relation entre chaque choses, du plus petit à l’infiniment grand. Mon travail invite à revenir à l’essentiel, perdre une part de soi pour se retrouver au coeur du vivant au présent à la matière et à l’antimatière.



Je me « soigne » …
… en sculptant dans la pierre dure, tous mes amours, pulsions, rêves, interrogations et traumatismes liés à mon idéal « noyé » dans notre société déjantée.
Les sculptures sortent “naturellement” de la pierre.
Une forme qui me plaît, une idée et je démarre en “taille directe” usant de mes outils pour dévoiler ces figures aléatoires habitées.




La pierre, le monumental permettent le toucher.
Amener le regardeur à entrer en contact avec la sculpture est une volonté, un but. Je cherche à transmettre une sorte d’intimité, d’appropriation de mes sculptures, qu’on les pensent, qu’on les touchent, qu’elles vivent. Le toucher amène la compréhension sous un autre sens.
C’est dans les formats monumentaux de la Vallée des Saints que j’ai été immergée dans la pierre.
J’aime donc me dire Eplucheuse de Cailloux, qui part en recherche intérieure de la sculpture cachée, prête à la découvrir et à vous la faire toucher.
Soleil Noir, oxymore par essence amène le paradoxe, cette double lecture, ces doubles jeux de textures et d’aspects, qui se retrouvent non seulement dans mon travail, mais aussi dans ma conception du monde.
Je suis dans une sorte d’exploration – contemplation de la douce brutalité latente de ce monde, que je veux mettre en exergue et magnifier.

Sculpteur passionné, je sculpte le bois et la pierre avec une sensibilité profonde.
Le bois, vivant et chaleureux, reste ma matière de prédilection mais je travaille également la pierre, matière brute et secrète .
La nature et les matériaux m’inspirent énormément. J’aime aussi que mes œuvres racontent une histoire, témoignent d’un parcours de vie au détour des rencontres.
Sculpter, c’est pour moi apprivoiser la matière sans la dominer mais en la sublimant à travers mes mains et mes outils.
Le temps s’arrête durant la création, seule la métamorphose de l’œuvre compte.
Créer, c’est offrir de l’émotion, partager permettre une pause.
